Ecolo BLC se pose des questions sur le projet de liaison souterraine de haute tension (150kV) entre Oisquercq et Braine-l’Alleud, surtout à propos du champ magnétique produit.
L’enquête publique sur la demande de permis d’urbanisme vient de se terminer. Le Collège devra rendre un avis pour le 4 aout. Viendra ensuite la décision du fonctionnaire délégué en urbanisme et aménagement du territoire.
Ecolo BLC se demande pourquoi un projet de cette envergure relève d’un permis d’urbanisme qui laisse seulement 15 jours au citoyen pour réagir.
Ecolo BLC reconnait l’intérêt de viabiliser le réseau électrique vu l’évolution du marché et des habitudes de consommation énergétiques. Et voit que la société Elia, demandeuse du projet veut respecter un principe de précaution et suivre la valeur guide de 0,4 micro-Tesla (μT) comme seuil de base d’exposition au champ magnétique tant que c’est possible.
Mais, des études scientifiques font état d’une corrélation entre cette exposition et des cas de leucémie infantile. Elles ne prouvent ni la causalité ni l’absence de causalité du phénomène. Ecolo BLC déplore cet état de fait et se réjouit que la Région Wallonne ait marqué sa volonté de légiférer en la matière (pour mars 2023 si tout va bien).
Pour le projet étudié, l’étude d’incidence n’évoque aucun impact du champ sur l’homme, sur la flore, la faune, naturelles ou élevées par l’homme, notamment parce qu’il n’y aurait pas d’exposition permanente. Elia affirme qu’aucune maison n’est positionnée à moins de 4 m, distance à laquelle une exposition permanente de 0,4 μT pourrait poser problème. Mais l’étude d’incidence mentionne une douzaine de maisons proches (5 m ?).
Est-il possible pour celles-ci de réaliser un blindage de la conduite ou d’augmenter la profondeur de la tranchée pour arriver à un seuil d’exposition plus bas via un forage dirigé ?
Le seuil de précaution est lié à une moyenne d’exposition permanente. Mais l’intensité du courant peut dépasser la moyenne. Quel serait l’impact d’une exposition prolongée à 5 m pour la chambre d’un enfant ?
L’étude d’incidence ne dit rien sur les utilisateurs du Ravel (piétons, cyclistes, cavaliers) qui ne font pas l’objet d’une exposition permanente. Mais leur exposition est bien prolongée. Les piétons et cyclistes pourraient subir environ 2h sur les 8 km du Ravel une exposition à 0,4 μT. Celle des cavaliers passerait à 0,7 μT parce que la tranchée de la ligne passe en-dessous de la piste cavalière. Pourrait-on creuser alors une tranchée plus profonde pour amoindrir cette exposition ?
Certaines personnes souffrent d’hypersensibilité aux champs magnétiques. Quelles mesures pourrait-on prendre les concernant ?
Enfin, si le projet se décide, quelles sont les mesures d’accompagnement pour vérifier son bon fonctionnement ?
