Abattage ponctuel - Bois des Monts et Bois des Pochets
En novembre, le Conseil communal a voté l’abattage de 109 arbres, en majorité des hêtres, sur le Bois des Monts et le Bois des Pochets. Les conseillers Ecolo ont voté contre. Abattre des arbres pose débat et les documents à fournir pour alimenter la réflexion n’ont jamais été transmis à nos conseillers.
Du 11 au 25 janvier, ce dossier est à l’enquête publique. Le dossier reste très réduit et ne comporte pas de cartographie des arbres visés. Le citoyen pourrait le trouver peu parlant, voire transparent. Ainsi, pour prendre position dans cette enquête, Ecolo BLC s’est tourné vers des personnes expérimentées en la matière.
« Bien qu’à notre échelle cela peut paraître énorme, répondent des experts Natagora qui sont allés sur le terrain, abattre une centaine d’arbres sur cette surface n’est pas anormal. Les sujets concernés sont fragilisés par les sécheresses et par les changements climatiques (en particulier des hêtres) et/ou sont des espèces non indigènes (chênes d’Amérique, robiniers) assez envahissantes ».
Une bioingénieure ajoute que le sol du Bois des Pochets sèche fort en été et se gorge d’eau en hiver, ce qui ne convient pas aux hêtres qui aiment les sols drainants, maintenant une certaine humidité. Selon elle, éviter l’abattage aujourd’hui post-poserait le problème au risque de l’empirer.
On a constaté des chutes incontrôlées dans ces parcelles. Leur entretien s’avère nécessaire pour les éviter vu la présence de riverains, de voiries proches et un réseau important de sentiers. Et l’abattage devra s’accompagner d’un replantage pour éviter trop de clairières.
Mais la qualité du chantier, prévu pour le prochain automne, supervisé par la Division Nature et Forêts de la Région wallonne, reste à suivre. Natagora annonce son intention d’envoyer à la Commune des conseils pour l’établissement du cahier des charges, le bon suivi du chantier, la protection des arbres en place, la biodiversité et les essences à replanter. Pour ces dernières, la bio-ingénieure évoque déjà l’alisier, le frêne, le chêne, le merisier. Mais pour elle, il est nécessaire de réaliser une étude approfondie des parcelles afin de choisir des essences variées, de préférence indigènes, en adéquation à la situation. Des outils peuvent y aider comme le ficher écologique des essences ( https://www.fichierecologique.be ).