Au conseil communal du 24 novembre 2021 le groupe des conseillers communaux Ecolo s’est abstenu de voter la taxe déchets.

La taxe des déchets sert principalement à payer la gestion du parc à conteneurs. Celui-ci est déficitaire. Pour la renflouer, l’intercommunale in BW qui gère les déchets en Brabant wallon rétrocède la facture vers les communes. Elles-mêmes se tournent vers les habitants. L’an passé, la taxe avait augmenté de 2 €/habitant. Rebelote cette année. In BW avait envisagé une hausse de 10 € l’an passé. Mais son conseil d’administration a décidé d’étaler toute perte ou bénéfice sur plusieurs années.

Le groupe des conseillers communaux s’est abstenu sur la taxe de l’an passé et sur celle de cette année.

Les parcs à conteneurs représentent un budget important en augmentation. Il est supporté par l’ensemble des citoyens de façon égale, alors que la production de chacun n’est pas la même et que certains ne font pas usage de cet outil. Il coute 28€/an/habitant.

Pourquoi ne pas appliquer un système utilisé en Flandres avec pesée des véhicules à l’entrée et à la sortie et facturer à l’usager 10 cents par kilo, selon le principe du pollueur-payeur ? Cela permettrait également de contrôler facilement la provenance des déchets et d’appliquer une limite par ménage. A Braine l’Alleud, l’accès au parc à conteneur (privé) se fait avec une carte d’accès avec une limite de 60 m3/an/ménage. Le Renouveau brainois n’applique pas de solution pour amoindrir l’utilisation du parc à conteneurs.

De façon globale, la gestion de nos déchets coute trop cher. Pour abaisser ce cout, il faut diminuer la production des déchets.

D’abord, il faut pouvoir informer et sensibiliser les citoyens de la meilleure façon qui soit. Depuis plusieurs années, notre commune ne fait rien pour aller dans ce sens. Cette année, l’intercommunale in BW a collaboré avec un professeur d’université pour mettre au point une nouvelle campagne qui sortira en décembre. Nous nous en réjouissons. Mais notre commune peut compléter cette campagne par des ateliers dans les écoles ou via le centre culturel ABC, par des articles fréquents dans A’Scrienn’ ou par d’autres initiatives imaginatives qui permettent de tendre vers une commune « zéro déchet ».

Il est possible de faire passer les ordures ménagères résiduelles après les collectes collectives de 160 kg /hab/an à moins de 90 kg/hab/an. Pour Ecolo, c’est possible si et seulement si on applique deux stratégies. D’une part, la poubelle à puce comptabilise chaque kilo de déchet produit. Elle est adoptée aujourd’hui par 8 communes du Brabant wallon. Elles ont toutes atteint cet objectif de baisse. L’autre méthode consiste à collecter les sacs une fois tous les 15 jours. Une intercommunale a appliqué ce système et atteint le même objectif de baisse. Avec l’une ou l’autre de ces stratégies, on peut espérer maintenir, voire réduire de 4€/hab/an le cout de la collecte et du traitement.

La poubelle à puce demande un espace de stockage. C’est moins facile de le trouver en zone où il y a plus d’habitants comme le centre de la commune. Si on l’applique, il faudra faire preuve d’imagination. Pourquoi pas installer des dépôts communs à plusieurs personnes installés à des endroits stratégiques ? Si on préfère la collecte tous les 15 jours, les habitants devront conserver leurs poubelles plus longtemps chez eux, ce qui peut occasionner des nuisances. Le Renouveau brainois reste sceptique par rapport à la poubelle à puce et tarde à se prononcer sur l’autre méthode. Même si la décision ne doit être prise que dans un an ou deux, il est temps d’y réfléchir pour trouver une solution aux problèmes concrets de son application.

Bref, produisons moins de déchets, notre portefeuille en sera reconnaissant et la planète ne s’en portera que mieux.

Les conseillers communaux Ecolo